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Brian Gush (Bentley) : "Changer la BOP n'était pas nécessaire"

GT World Challenge Europe
1 aoû. 2019 • 8:44
par
lm@endurance-info.com

Décidément, les 24 Heures de Spa ne semblent pas aimer Bentley. L’année de son centenaire, la marque anglaise avait pourtant décidé de faire les choses en grand avec quatre Continental GT3 offcielles. A l’issue des essais officiels de début juillet, Bentley avait pourtant la faveur des bookmakers du paddock, aussi bien les pilotes que les équipes. Les avis étaient unanimes : « Bentley sera fort ! » A l’heure de dresser le bilan, une seule des cinq Continental GT3 a vu l’arrivée et aucune des quatre autos officielles n’a réussi à passer en Super Pole. (In English)

En course, c’est d’abord la #109 de Callum MacLeod qui s’est arrêtée en bord de piste suite à un manque de pression d’huile après seulement 6 tours. La #108 de Maxime Soulet n’a pas passé le cap de minuit à cause d’un problème de transmission. Pour la #107 de Jules Gounon, un châssis fissuré a obligé le trio à rendre les armes à moins de deux heures de l’arrivée. C’est finalement la #110 de Pipo Derani qui a sauvé les meubles en terminant à une anecdotique 29e place. La Bentley/Team Parker Racing (Pro-Am) a connu une violente sortie de piste samedi en début de soirée. 

Brian Gush, qui disputait sa dernière course à la tête de Bentley Motorsport, a connu un dernier meeting pour le moins agité. Selon lui, le changement de BOP suite à la victoire du Paul Ricard (+10 kg) n’était pas justifié.

« La BOP nous a fait partir du mauvais pied car nous n’avions pas le rythme en qualifications », a déclaré Brian Gush à Sportscar365. « Nous étions assez loin. Ensuite, lorsque vous êtes dans le peloton, il est difficile d’éviter tout contact. Ces choses arrivent, surtout au freinage sur piste humide. Je pense que le poids était un peu injuste. Nous avions un désavantage de 20 kg par rapport aux Audi et Mercedes depuis le Paul Ricard, où nous n’étions pas spécialement les plus rapides, juste les plus constants. Je pense que changer la BOP n’était pas nécessaire. » 

La marque de Crewe a dû composer avec aucune des quatre Continental GT3 en Super Pole avec les 21e, 32e, 36e et 49e temps. Selon Brian Gush, l’absence de Continental GT3 en Supr Pole a affecté le mental de l’équipe : « Il y a un gros problème psychologique à ne pas être en Super Pole. Si vous réfléchissez, nous aurions dû être dans le top 20. Il n’y a pas eu une seule erreur de pilotage, nous avons de bons pilotes. Les pilotes n’ont pas eu de problème. C’est purement la BOP. L’équipe n’a pas commis d’erreur tactique, aucune erreur de pilotage n’a été commise. Pourquoi nous n’étions pas dans le top 20 ? Dès que nous sommes sortis de la Super Pole, le moral de l’équipe a baissé. C’était assez difficile de se défaire de cela. »

La Bentley Continental GT3 de Gounon/Kane/Pepper pouvait espérer un bon résultat sans un contact avec l’Audi R8 LMS/Attempto Racing #66. Sans ce contact, une place de 4e était envisageable selon le stratège de Bentley. A Spa, le meilleur tour en course d'une Bentley (#110) était un 2.21.747 contre 2.20.146 à la GT3 la plus rapide.

Cela fait maintenant quatre ans que Bentley Team M-Sport tourne autour de la classique spadoise sans toutefois parvenir à transformer l'essai.

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