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Antonio Félix da Costa (Jota) : "Nous avons les bons ingrédients pour bien faire ! »

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WEC
1 sep. 2019 • 9:01
par
David BRISTOL

Antonio Félix da Costa a été au cœur de l'actualité ces derniers jours. En effet, Pastor Maldonado a annoncé il y a peu qu'il ne roulerait finalement pas en WEC sur l'ORECA 07 #38 de Jota. L'équipe a alors fait appel au Portugais qui a disputé quelques manches de WEC l'an dernier et la Formule E pour le compte de BMW.

Vous venez de terminer votre programme BMW en WEC. Que retenez-vous de cette période ?

« C’était vraiment sympa d’être impliqué dans ce programme surtout que j’ai été là du premier au dernier jour au niveau du développement de la voiture. J’ai même décidé où certains boutons allaient se placer sur le tableau de bord et j’ai pris part aux derniers tests d’endurance en vue des 24 Heures du Mans. Donc oui, agréable de connaitre un programme comme cela qui part de zéro jusqu’au Mans. La voiture a eu un peu de succès avec quelques victoires en IMSA, certaines bonnes qualifications et podiums en WEC. Il est toujours difficile de rouler face à des constructeurs qui ont de l’expérience et qui sont dans un championnat depuis plusieurs années. Nous avions besoin de temps, mais malheureusement, le programme a dû s’arrêter après seulement une saison, ce qui est triste. »

Maintenant, une nouvelle page avec une saison en LMP2 au sein de Jota. Comment se sont faits les contacts ?

« J’ai déjà roulé pour eux lors des 24 Heures de Daytona 2018. J’ai toujours gardé une très bonne relation avec l’équipe. Quand j’ai su que BMW se retirait, j’ai alors essayé de trouver un baquet en WEC et, plus particulièrement, en LMP1 ou LMP2. En début de semaine, j’ai eu un coup de fil de la part de Jota et de Roberto me disant que Pastor Maldonado n’était pas certain de rester au sein de l’écurie. Nous avons alors commencé à discuter, tout s'est fait à la dernière minute, mais j'ai appris à connaître Roberto Gonzalez un peu l'année dernière, et Anthony Davidson aussi. C'est un projet qui a tous les ingrédients pour réussir et je suis ravi que cela ait pu se faire. »

Quels sont vos objectifs pour la saison WEC ?

« Je dois être prudent avec ce que j’annonce car Silverstone sera ma première course avec cette voiture dans laquelle je ne suis pas monté depuis un an et demi. Je vais être sur une pente ascendante, je sais que j’ai de bons coéquipiers, ingénieurs et équipe autour de moi. Ma phase d’apprentissage sera rapide, mais l’objectif est de gagner des courses, bien entendu ! Il n’y a pas de BOP en LMP2, ce sera donc à fond tout le temps et ça, ça me plait. »

Vous roulez en Formule E, en GTE avec BMW et vous montez dans une LMP2. Est-ce que l’adaptation est facile ?

« Non, ce n’est pas facile, mais c’est amusant. Je suis un pilote de course, J’aime la course, j’aime piloter différentes autos. Depuis 2014, je suis impliqué dans plus d’un programme par an et je pense qu'il est important pour un pilote de conduire différentes voitures tout au long de l'année, de ne pas se concentrer sur une seule en particulier et d’élargir son champ d’expertise. J’ai fait du DTM, j’ai été pilote de réserve en Formule 1, j’ai fait du WEC en GTE, je viens de finir ma saison de Formule E et je vais piloter une LMP2. Donc comme vous le voyez, j’aime le changement… »

Vous venez de terminer votre saison en Formule E. Est-ce un bon souvenir ?

« Oui, c’était la première année de BMW dans ce championnat. J’ai démarré par une victoire. Nous avons beaucoup travaillé et cela a payé d’être resté avec Andretti. Au fil de la saison, nous avons été rattrapés par certains de nos concurrents et avons perdu le titre le dernier week-end à New York. Cependant, Jean-Eric Vergne et DS Techeetah ont mérité leurs sacres, ils étaient plus forts. J’ai gagné une fois, suis monté à quatre reprises sur le podium et signé pas mal de Super Pole, je suis content de ma saison. Pour ce qui est de l’année prochaine, une annonce sera faite bientôt… » (On le dit prêt à passer de BMW i Andretti Motorsport à DS Techeetah, ndlr).

Photo BMW

Deux courses du WEC sont en conflit avec la Formule E : les 8 Heures de Bahrain en décembre et les 1000 Miles de Sebring en mars. Comment allez vous gérer cela ?

« Je pense qu'à ce stade, la Formule E a ma priorité. Le fait est que j'ai sensibilisé tout le monde chez Jota à ce qui se passait et ils ont quand même décidé de m'engager, c'est parfait pour moi. Tout est clair pour tout le monde, c'est pourquoi je dis que je vais très probablement rater ces manches WEC, je serai en Formule E. C'est garanti. Je suis très heureux de combiner ces projets. »

Vous êtes un pilote plus typé monoplace. Aimez-vous l’endurance ?

« J’ai roulé en World Series Renault 3.5 dans le but d’accéder un jour à la F1. J’ai fait du DTM qui reste du sprint, mais c'était avec une voiture qui a un toit. Je suis en Formule E et il est vrai que je roule plus en monoplace. Je vais maintenant rouler dans une voiture à fort appui, une LMP2. L’Endurance est parfait pour moi, BMW m’a entraîné à être un bon pilote d’endurance avec le programme GTE, mais aussi la M6 GT3 lors des 24 Heures du Nürburgring. Je suis donc content de pouvoir continuer dans cette lignée… »

Donc aucun problème dans le fait de partager la voiture avec deux autres pilotes…

« Vous apprenez à être une meilleure personne, un meilleur pilote. Il faut faire des compromis en endurance sur les réglages, le siège, etc… mais j’apprécie. Il est important de bien s’entendre avec ses coéquipiers et c’est le cas avec Roberto Gonzalez et Anthony Davidson, deux mecs sympas et marrants. Je vais aussi pouvoir m’appuyer sur l’expérience de ce dernier. C'est un ancien pilote de F1 et il a beaucoup roulé en Endurance avec notamment Peugeot et Toyota. C’est important de l’avoir avec nous. Sur l’autre voiture, la #37, il y a aussi trois pilotes qui connaissent bien le LMP2. Nous avons les bons ingrédients pour bien faire. »

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