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Aller-retour express dans l'Atlantique pour le maxi-trimaran IDEC Sport

Divers
1 déc. 2018 • 8:02
par
lm@endurance-info.com
Communiqué de Presse : Le maxi-trimaran IDEC SPORT a rallié mardi matin son port d’attache de la Trinité sur Mer, au terme d’un convoyage express de 8 jours depuis Pointe-à-Pitre. Revenu de Guadeloupe par voie aérienne, Francis Joyon était naturellement présent en baie de Quiberon pour accueillir son bateau et son équipage, composé de sa garde unique et rapprochée, où officient son fils Corentin, Antoine Blouet, Christophe et Aubin Houdet ainsi que Bertrand Delesne, nouveau venu dans l’équipe. Satisfait de pouvoir clore ainsi le fascinant chapitre de sa triomphale Route du Rhum-Destination Guadeloupe, Francis se tourne déjà vers l’avenir, une mise en chantier bien méritée du bateau, quelques opérations de relations publiques, et une saison 2019 de toutes les surprises.Christophe Houdet en chef d’équipageAmi de longue date, et compagnon des années ORMA de Francis, c’est Christophe Houdet qui portait la lourde responsabilité de ce convoyage transatlantique. « J’avais confié à Christophe la difficile mission de surveiller mon jeune équipage » raconte, un brin amusé, Francis Joyon à l’arrivée du maxi-trimaran IDEC SPORT, triple vainqueur de la Route du Rhum,  à La Trinité sur Mer. « Il s’en est merveilleusement acquitté et le bateau est en parfait état. Les jeunes de l’équipage se sont fait plaisir, et Corentin aurait même établi son propre record de vitesse à la barre, soit 41 nœuds ! »Un convoyage express tout en contrôleParti de Pointe à Pitre le 19 novembre dernier et sur les conseils de Christian Dumard, l’un des deux routeurs, IDEC SPORT a très vite rejoint les trains de dépressions en évolution au nord des Antilles, du côté des Bermudes. Après un franchissement de dorsale comme dans les livres, avec « aile de mouette » parfaitement dessinée pour virer de bord au bon moment, sur la face nord de l’anticyclone, le maxi- trimaran a foncé à plus de 35 nœuds vers le sud Açores, où il a dû ralentir pour laisser passer le plus fort d’un nouveau front dépressionnaire, avant d’atterrir sur le plateau de Rochebonne, agité comme de coutume par une forte houle. « Du beau boulot de la part de mon équipe » attestait Francis. « Les gars se sont fait plaisir tout en respectant les consignes de ne pas trop « lever la patte », déjauger la coque centrale, en ne portant qu’un plan de voilure raisonnable. » Bertrand Delesne rejoint le team IDEC SPORTLe navigateur Bertand Delesne, malheureux d’avoir dû abandonner sa Route du Rhum en catégorie Class40, s’est à l’évidence réconcilié très vite avec la navigation hauturière. « Bertrand a toutes les qualités pour intégrer notre équipe » poursuit Francis. « Comme tous les marins venus de la Mini, il est plein de ressources techniques et d’une grande compétence dans tous les domaines inhérents à la course au large. C’est un homme tout en simplicité et en modestie. » Bertrand est quant à lui totalement séduit par le bateau et par le projet IDEC SPORT dans sa globalité : « Derrière l’apparente simplicité artisanale de sa méthode, Francis est très professionnel, et ne laisse rien au hasard » explique Bertrand. « Christophe Houdet est un homme et un marin remarquable. Corentin et Antoine connaissent le bateau par cœur et notre entente a été parfaite. »Au sec dès vendredi pour un chantier d’hiver à VannesIDEC SPORT va, dès que la météo le permettra, rejoindre le terre-plein de chez Multiplast à Vannes pour un chantier d’hiver. « Les filets sont vieux de 12 ans, soit l’âge du bateau » précise Francis, « et il est temps de les changer. Nous allons ausculter le bateau de fond en comble, inspecter la dérive et l’ensemble de la câblerie. »Et maintenant ?Cette Route du Rhum a, de son propre  aveu, fatigué nerveusement Francis Joyon, tant la tension du départ et de la course était forte. « Cette course était au départ, une mission impossible » raconte t’il. « Seul Sébastien Picault, préparateur du bateau, y a cru et avait dessiné l’incroyable scénario d’arrivée. Il m’avait dit, en apprenant que Macif connaissait des problèmes, que j’allais le rattraper dans le nord de la Guadeloupe, et que je le passerai à l’arrivée ! On a encore du mal à croire à ce coup de théâtre. Mais je suis heureux d’avoir fait plaisir à tous ceux qui me soutiennent, Patrice Lafargue en premier. L’avenir appartient certainement aux bateaux volants, j’en suis persuadé. Mais la forme de ces voiliers du futur reste à définir, et j’abonde en ce qui me concerne, dans le sens de voiliers moins impactant sur l’environnement, faits de matériaux plus respectueux de la planète et de ses ressources, plus accessible à un plus grand nombre de marins. »Francis Joyon et son partenaire annonceront prochainement le nouveau programme du maxi-trimaran IDEC SPORT.

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