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Vincent Vosse (WRT) : "Est-ce que tout le monde a bien montré tout son jeu ?"

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GT World Challenge Europe
25 juil. 2018 • 9:00
par
lm@endurance-info.com
Depuis 2011, WRT s'est imposé à deux reprises aux Total 24 Heures de Spa, le dernier succès de l'écurie belge remontant à 2014. Chaque année, le team de Vincent Vosse figure parmi les favoris de la classique belge avec des Audi R8 LMS parfaitement préparées et pilotées par des pointures.WRT tient à renouer avec la plus haute marche du podium cette année de 70e édition de l'épreuve. Trois Audi R8 LMS seront sur la grille de départ samedi à 16h30, dont deux sous la bannière Audi Sport Team WRT. Quand on compte dans ses rangs des pilotes de la trempe de D.Vanthoor, Frijns, Müller, Serra, Rast, Riberas, Fässler ou Mies, on vise forcément le haut de tableau."Le stress n'est pas plus important que les années précédentes", nous a déclaré Vincent Vosse. "C'est le même rituel chaque fin de mois de juillet avec la semaine la plus importante de l'année pour l'équipe et nos partenaires sachant qu'en plus Spa est notre course à domicile. On dit tous les ans que l'épreuve qui s'annonce est plus relevée que la précédente, ce qui est certainement encore vrai cette année."Avec une Audi R8 LMS âgée de trois ans, la marque aux quatre anneaux se frotte à des autos bien plus récentes, ce qui ne dérange pas plus que cela le patron de WRT : "L'Audi R8 LMS reste très performante et son âge ne joue pas en sa défaveur. S'il en était ainsi, l'Aston Martin qui est vieille de 6 ans ne gagnerait plus rien. Jusqu'à maintenant, la R8 LMS reste compétitive depuis le début de saison, notamment à Monza où elle a gagné en Blancpain GT Series Endurance alors qu'elle ne s'était encore jamais imposée sur ce circuit réputé très rapide. La question que l'on peut se poser est de savoir si tout le monde a bien montré tout son jeu."Au fil des ans, WRT affine toujours sa préparation : "Il y a toujours moyen de faire mieux en termes de préparation et d'anticipation de la course. On ne se place nulle part et certainement pas en favori quand on voit la liste des engagés. Le fait de retenir la moyenne des trois pilotes lors de la qualification ne change pas notre manière de préparer la course."L'ancien pilote belge affectionne tout particulièrement cette course qui se déroule sur ses terres : "Spa est la course qui me fait le plus vibrer. Dans notre monde du GT, les Total 24 Heures de Spa restent la course la plus prestigieuse à gagner. Il y a bien les 24 Heures du Nürburgring mais ce n'est pas une course 100% GT et on ne compte pas 25 autos pour la gagne au général. Il y a une vraie envie de gagner Spa à nouveau comme il y a une vraie envie de gagner toutes les courses."Fervent défenseur de la catégorie GT3 bien avant qu'elle ne soit la catégorie reine à Spa, Vincent Vosse a vu les choses évoluer depuis 2011 : "On a atteint le top du top mais on pouvait déjà dire cela il y a trois ans. D'un point de vue sportif, avoir trois pilotes qui qualifient l'auto va dans le bon sens. Pour le reste, il y a du positif et du négatif. De nos jours, on impose beaucoup de choses en sport automobile. Est-ce qu'on impose trop de choses ? La question a le mérite d'être posée. On impose par exemple de rouler en pneumatiques Pirelli. On a tous les mêmes gommes, Pirelli fait du très bon travail et les équipes reçoivent des primes de la part de Pirelli."Depuis sa création, le Belgian Audi Club Team WRT a sorti plusieurs jeunes pilotes, dont certains arrivaient de la monoplace. On peut citer Laurens Vanthoor, Dries Vanthoor, Robin Frijns. "Les jeunes veulent rouler en GT de plus en plus tôt", souligne Vincent Vosse. "Ils ont compris que c'est une bonne catégorie pour faire carrière. Spa est certainement la course au monde où il y a le plus de pilotes payés pour rouler."La seule nouvelle tête de l'effectif spadois 2018 est Daniel Serra, ce qui ne fait pas peur au patron d'équipe : "Daniel apprend très vite et son approche de la course est incroyable. Spa est une course qu'il faut appréhender. A Spa, il faut aussi de la chance. Si on prend le cas de 2017, on prend deux pénalités, une pour un non respect des limites de la piste alors qu'il n'y a pas eu d'avertissement, une autre pour un contact alors qu'il y avait une bagarre pour le leadership de la course. Il ne faut pas oublier le paramètre loterie. Ces deux pénalités nous ont fait perdre la course en 2017."

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