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Tour de France : le contre-la-montre par équipe, une qualification à l'état pur...

Divers
10 juil. 2018 • 10:20
par
lm@endurance-info.com
On ne vous apprendra rien en vous disant que les pilotes sont généralement de très bons cyclistes. Le passage du Tour de France sur le chemin du retour du Mans Classic était une bonne idée pour aller suivre la 3e étape grâce à ASO et Skoda. L'objectif n'était pas de se mettre sur le bord de la route pour récupérer quelques goodies mais bien de suivre le contre-la-montre par équipes avec un pass média autour du cou.Comme en sport automobile, n'est pas accrédité qui veut mais malgré l'ampleur de l'événement et notre demande tardive, ASO et Skoda ont gentiment accepté notre requête.Un contre-la-montre par équipe ressemble à une qualification en sport automobile où tout est fait pour la performance optimale sur un chrono. Le Tour de France, c'est les 24 Heures du Mans sur trois semaines. Sur le contre-la-montre de Cholet, pas d'EoT, pas de BOP, pas de catégorisation de cyclistes. Juste 35,5 km avalés en 38mn 46s par la BMC de Richie Porte, contre 42mn 09s à la Cofidis Solutions Crédits, 22e et dernière de ce CLM, soit un handicap de 3mn 23s (le temps est pris sur le 4e coureur). Cette année, le Tour de France innove en passant de 9 à 8 coureurs par équipe. Le dernier CLM par équipe remonte à 2015. L'exercice est généralement craint par beaucoup de coureurs. Il faut une bonne forme physique, un bon mental, une confiance dans ses équipiers, un vélo et un équipement profilés.L'UCI (Union Cycliste International) impose qu'un vélo de grimpeur ne peut pas peser moins de 6,8 kg, contre 7 kg à un vélo de sprinteur et près de 8 kg pour celui du contre-la-montre. Comme en sport auto, le poids est l'ennemi. Comme en sport auto, il faut avoir la meilleure aéro possible pour aller le plus vite possible. Des passages en soufflerie sont programmés avant la saison pour avoir la meilleure position possible.Le vélo de contre-la-montre est plat et rigide. La traînée aéro du vélo consomme environ 10% de l'énergie produite par le cycliste. Le guidon de triathlon permet un appui stable avec un passage de vitesse aux extrémités pour optimiser le tout. Les cyclistes n'hésitent pas à mettre du papier de verre sur le guidon pour éviter de glisser. On retrouve parfois ce même papier de verre sur la selle. Le recul de la selle est réglementé et limité à 5 cm.Tous les vélos sont contrôlés avant le départ par les commissaires techniques. Ils sont aussi vérifiés pour éviter le 'dopage technologique'.Le cadre est lui aussi très important avec de dimensions à respecter où l'objectif est de trouver le meilleur compromis avec la rigidité. La position est orientée vers l'avant et volontairement très basse.En fonction du parcours, les cyclistes ont le choix entre différentes roues, généralement une roue lenticulaire à l'arrière pour limiter les turbulences, des bâtons à jante haute à l'avant ou des rayons.La transmission joue elle aussi un rôle essentiel. Pour diminuer les frottements, les équipes utilisent des lubrifiants spéciaux. Les ensembles 'plateaux-pédalier' peuvent aussi être profilés pour une meilleure rigidité. Les plus grands plateaux sont privilégiés.Le casque profilé et la tenue font partie de l'équipement indispensable pour sortir la puissance maximale. Même les chaussures sont profilées pour une meilleure pénétration dans l'air.Le contre-la-montre est comme une qualification car il n'est pas question d'avoir plusieurs chances. Il est tout de même possible de s'entraîner avant le chrono. 35 km en 38 minutes, à vous de jouer...

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