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Theo Bean (Panis-Barthez Compétition) : "Le Mans est un de mes rêves les plus chers"

European Le Mans Series
20 sep. 2017 • 13:00
par
lm@endurance-info.com
Le pilote américain Theo Bean fait partie des nouveaux visages en European Le Mans Series cette année. Après avoir couru aux USA puis en Nouvelle Zélande, il fait maintenant ses armes en Europe au volant de la Ligier JS P3 #16 engagée par Panis Barthez Compétition en LMP3.Comment êtes vous venu au sport automobile ?« Mon père était un grand fan de sport automobile. Depuis l’âge de 20 ans, il a fait de la compétition automobile et il m’a transmis sa passion. Il m’a installé dans certaines de ses voitures historiques en Historic Sportscar et je me suis pas mal débrouillé au volant, réalisant même le record de certaines pistes. Je me suis ensuite lancé en monoplace. Certes, j’ai commencé tard (2016, ndlr) mais j’avais déjà pas mal d’expérience avec des voitures puissantes comme certaines Groupe C ou voitures d’IMSA (GTP). »   NB : Theo Bean a notamment piloté une Chevrolet Intrepid GTP de 1990 qui évoluait en IMSA, la Nissan 300 ZXT, voiture victorieuse des 24 Heures de Daytona en 1994, ainsi qu’une Courage LMP1 de 2009.Vous avez donc couru en monoplace en Nouvelle Zélande en 2016 puis vous vous êtes tourné vers l’Europe. Pourquoi ?« J’ai effectivement piloté en Toyota Racing Series sur une une Tatuus FT-50 (il s’agit d’une formule monotype, ndlr) engagée par Etec Motorsport. La Nouvelle-Zélande étant dans un hémisphère différent, les courses ont lieu lorsque la compétition automobile dans les autres pays était moins forte. J’y ai fait une seule saison, j’ai adoré. Tout y était concentré : les quinze courses ont lieu en cinq semaines, c’est donc du non-stop. Il s’agissait de ma première expérience en monoplace, j’ai roulé face à des gars de la trempe de Lando Norris  et Timothé Buret. Ensuite, j’ai décidé de venir en Europe car je souhaitais rouler en endurance. »Quel bilan tirez-vous de notre première partie de votre saison ELMS?« C’est une bonne saison. Je ne connais aucune des pistes que nous empruntons mais elles sont toutes incroyables. Je les connais juste par le biais de la télé lorsque je regarde les Grand Prix de F1 ou lorsque je joue aux jeux vidéo. Pour moi, rouler sur ces tracés est un rêve qui devient réalité. J’adore mon équipe et mes coéquipiers. Au début de la saison, nous avons eu quelques petits soucis avec un arrêt au stand supplémentaire à Silverstone, un incident à Monza, un problème moteur au Red Bull Ring. Je suis ravi d’avoir pu terminer 5e il y a quelques jours au Castellet. »Que pensez-vous de la Ligier JS P3 car il s’agit d’une voiture assez loin de ce que vous avez pu piloter auparavant ?« C’est une super auto. Comme je l’ai dit, j’étais habitué à des autos des années 1990 ou début 2000. La Ligier a de la puissance et du couple, je prends beaucoup de plaisir à la piloter. » Comment s’est passée votre intégration au sein du team Panis-Barthez Compétition ?« Ce fut assez bizarre au début, étant le seul Américain de l’équipe avec le physio. Eric (Debard) parle très peu anglais mais Simon (Gachet) est plutôt bon. Ce fut un peu difficile au début mais je les adore : ils sont tellement gentils et amicaux avec moi. »Qu’est ce que quelqu’un comme Olivier Panis vous apporte ?« Il est l’un des meilleurs professeurs que l’on peut avoir. Ce fut l’un des mes « héros » pendant pas mal d’années. J’aime me remémorer lorsqu’il a gagné le Grand Prix de Monaco, une course folle. Pouvoir s’appuyer sur lui, compter sur ses conseils et son soutien est juste quelque chose d’incroyable. Il est très facile de pouvoir parler avec lui, c’est génial. Il y a peu d’équipes dans laquelle vous pouvez compter sur un personnage de la F1 comme lui. »  Avez-vous déjà des projets pour 2018 ?« Il est encore trop tôt pour en parler. Malheureusement, je viens juste de perdre mon père, je suis donc un peu plus focaliser sur autres choses en ce moment, comme la reprise de ses affaires notamment (au sein de la « Bean Energy and Bean Resources »). Le sport automobile reste donc dans mon esprit mais derrière quelques autres priorités. »  Les 24 Heures du Mans seront-elles à votre programme un jour ?« Je l'espère bien. Cette année, je n’ai pas pu m’y rendre mais j’ai réussi à en regarder une petite partie à la télé. J’aurais voulu y être, avec toute l’équipe pour pouvoir les supporter. Les 24 Heures du Mans, c’est un de mes rêves les plus chers. J’ai regardé cette épreuve à la télé dès mon plus jeune âge avec mon père. J’espère pouvoir les disputer un jour. »

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