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Paroles de pilotes en 1997...

16 juin. 2017 • 10:00
par
lm@endurance-info.com
Jean-Pierre Jabouille (team principal JB Racing) : « C’est à la limite de la malhonnêteté. Porsche nous avait dit que cette nouvelle version courrait seulement Le Mans et une ou deux épreuves du championnat GT. En fait, elle va faire tout le championnat. C’est anormal, car nous avons payé très cher une voiture qui est en fait un modèle 1996. »Jean-Pierre Moreau (directeur des sports de l’ACO) : « Oui aux voitures d’exception qui font rêver. C’est cela l’esprit du Mans. Mais il ne faut pas trop tirer les prix vers le haut. Nous sommes fidèles à nos principes. Permettre à tout le monde de courir. C’est ce qui a toujours fait la valeur du Mans. »Mario Andretti (Courage) : « C’était plus facile de cumuler les victoires à l’époque. Le seul but, lorsque l’on prend le départ d’une course automobile, quelle qu’elle soit, c’est de la gagner. Le reste, c’est de l’anecdote. Courage était tout prêt de gagner ici il y a deux ans. J’aimerais vraiment l’aider à le faire et à réaliser son rêve. Nous avons beaucoup travaillé, mais il nous faudra de la chance car la compétition automobile est une affaire de technique, de talent, mais aussi de réussite. »Michele Alboreto (TWR-Porsche) : « Je ne suis pas heureux car ça fait mal (en revenant sur l’accident mortel de Sébastien Enjolras). Le week-end des essais préqualificatifs a été triste. Difficile après une telle catastrophe de prendre le volant. Il ne s’agit pas de savoir s’il avait un nom ou pas. Senna, Villeneuve ou ce jeune gars, peu importe. C’est un pilote et on ressent de la même façon la mort d’un des nôtres. Samedi soir, tout au long du repas que nous avons partagé, Van de Poele, Patrese et moi, nous avons longuement évoqué l’accident. »Charly Lamm (team principal Schnitzer) : « Nous avons tout à apprendre en GT. Nous découvrons le GT et malgré les conseils de nos amis de chez McLaren nous manquons d’expérience dans cette spécialité. »Riccardo Patrese (Nissan) : « Les GP ne s’accommodent guère avec la course mancelle. Et les 24 Heures, je n’aimais pas trop. C’est une course bien particulière, trop éloignée de ce que je faisais à cette époque. Aujourd’hui, les choses sont différentes. J’ai l’esprit plus libre. Le projet Nissan est très intéressant, et j’aimerais bien sûr, remporter une épreuve aussi prestigieuse. »Bob Wollek (Porsche) : « Me croira-t-on enfin ? N’avoir jamais remporté les 24 Heures du Mans en 26 participations ne me rend pas amer un instant. Cela n’a pas réellement d’importance. Si je reviens chaque année au Mans, c’est parce que j’y passe une extraordinaire semaine. Surtout quand j’ai la chance d’y piloter une voiture qui joue la gagne. Ce n’est pas une affaire de logique ou de mérite. C’est juste anachronique. Oui, simplement anachronique qu’un quadruple vainqueur des 24 Heures de Daytona n’ait jamais gagné celles du Mans. Mes quatre succès américains sont ma réponse à ceux qui tranchent mon cas en déclarant que je ne gagnerai jamais Le Mans parce que je suis une brute épaisse qui malmène les voitures. »Eric Van de Poele (Nissan) : « Il faudra qu’on s’appuie sur une discipline intraitable. Il faut qu’on s’enfonce dans la tête qu’on est en piste pour 24 heures. Pas question de s’amuser à passer un virage en seconde pour rester dans le sillage d’un adversaire quand on a décidé de le prendre en 3e. »

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