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Olivier Beretta (DH Racing) : "On ne fait pas jouer une équipe de football à 16 quand elle perd"

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Asian Le Mans Series
19 jan. 2017 • 16:00
par
lm@endurance-info.com

Etablir le CV d’Olivier Beretta prendrait beaucoup de temps et tout le monde a encore en tête son impressionnant palmarès. A 47 ans, le Monégasque roule toujours à haut niveau et il n’y pas de raison pour que les choses changent à l’avenir. Vainqueur du dernier rendez-vous de l’Asian Le Mans Series sur une des deux Ferrari 488 GT3 du DH Racing, c’est du côté de la Blancpain Endurance Cup qu’on va le retrouver cette saison, à nouveau sur une Ferrari 488 GT3 alignée par AF Corse où il épaulera Ishikawa Motoaki. Avant de prendre part à la finale de l’Asian Le Mans Series à Sepang, Olivier Beretta a répondu à nos questions.

Vous êtes satisfait de rouler en Asian Le Mans Series ?

« Le championnat est très bien organisé et je suis agréablement surpris par la qualité mise en place. Je suis arrivé en quelque sorte dans l’inconnu et mes doutes sont vite partis. Ce n’est jamais facile d’organiser des championnats à l’autre bout du monde, très loin de sa base européenne. C’est un vrai sans-faute. Je crois sincèrement que la série est appelée à prendre de l’ampleur. La qualité des teams présents n’a rien à envier à l’Europe. Les circuits empruntés sont intéressants et la qualité du plateau est bien là. Il faut encore un peu de temps pour que tout se mette en place. »

DH Racing n’a pas mis longtemps à trouver ses marques…

« L’équipe reçoit le soutien d’AF Corse, ce qui est un gage de sérieux et de qualité. Tout est mis en place pour bien faire et j’espère que le titre sera au bout. Le groupe est très compétent et l’ambiance entre les pilotes est parfaite. Alex (Riberas) et Matthieu (Vaxivière) amènent de la jeunesse. Les deux ont l’âge de mon fils. Je prends beaucoup de plaisir à travailler à leurs côtés. »

La suite de la saison passera à nouveau par le championnat Blancpain ?

« En parallèle à mes activités avec Ferrari F1 où je suis chargé des premiers roulages, je vais à nouveau disputer la Blancpain Endurance Cup sur une Ferrari alignée par AF Corse. Selon moi, hormis les 24 Heures du Mans qui peuvent être considérés comme une finale de Coupe du Monde de Football, le championnat Blancpain est ce qu’il y a de mieux, et de loin. Tout est qualitatif : organisation, circuits, championnat, teams, pilotes. C'est pour moi le meilleur championnat. Bien entendu, le promoteur doit gérer l’équilibre entre les autos, ce qui n’est pas simple. »

On est loin de l’époque GT du temps des Chrysler Viper…

« La BOP est incontournable et elle peut être insupportable. C’est un peu comme si en football, tu enlèves le gardien si tu gagnes. Si une marque termine deuxième, c’est à elle de travailler pour combler le retard. Du temps de la Viper, on jouait sur le poids. Celui qui ne gagnait pas redoublait de travail pour redresser la barre. On ne fait pas jouer une équipe de football à 16 quand elle perd. Il faut bien surveiller de ne pas s’éloigner du sport automobile. Il faut un cadre technique bien défini et ensuite tout le monde travaille. »

Revoir Olivier Beretta aux 24 Heures du Mans est dans les plans ?

« En 20 participations, j’ai toujours roulé dans teams officiels où j’avais une chance de l’emporter, ce qui est arrivé à 6 reprises, sans oublier 11 podiums. Le Mans reste ma course préférée mais toujours si je peux y participer dans de bonnes conditions. Je ne veux pas rouler au Mans uniquement pour rouler au Mans. Participer avec deux jeunes me plairait car je peux emmener mon expérience et eux la jeunesse. Ce serait un beau clin d’œil à un cursus normal d’une carrière. »

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