Nicolas Minassian : "Important de garder un pied dans la course"

Ce n’est pas parce que Nicolas Minassian n’a pas de programme complet cette année qu’il reste écarté des circuits. Promu directeur sportif de DragonSpeed en début d’année, le Marseillais va s’occuper en parallèle d’une nouvelle série historique réservée aux prototypes et GT (1995/2011) qui ont pris part aux courses qui sont dans l’esprit des 24 Heures du Mans. Onroak Automotive a déjà montré de l'intérêt pour le nouveau championnat en préparant une Pescarolo LM P1 et plusieurs LM P2 ayant couru de 2008 à 2011. Avant cela, on le reverra en piste ce week-end aux 24 Heures du Paul Ricard au volant de la Mercedes-AMG GT3/ROFGO Racing.Pourquoi ce nouveau défi des courses historiques ?« Je connais bien le milieu du sport automobile en Angleterre sachant que je roule moi-même en historique dès que l’occasion se présente. Un ami m’a présenté à Ron Maydon et le courant est de suite passé entre nous. Ce rôle me plaît. Je crois sincèrement qu’il est possible de faire de belles choses. Nous avons déjà établi les règles techniques et les différentes catégories. L’engouement est bien là et les choses se mettent en place petit à petit. Je suis confiant pour que l’on ait une belle grille dès le meeting de Spa à la rentrée prochaine. Les demandes de personnes intéressées nous arrivent, aussi bien en prototype qu’en GT. Il va y avoir de belles autos, notamment des LM P1. »L’idée est que les différents acteurs s’amusent ?« Il faut un produit qui permettent aux amateurs de se faire plaisir en piste sans que cela coûte trop d’argent. On sait tous que c’est le nerf de la guerre. Il n’y aura pas de refuelling ni de changement de pneus en course. »Ce sera sur des meetings uniques en 2018 ?« Le championnat roulera sur les week-ends Master Legends avec deux séances d’essais de 30 minutes et une course de 45 minutes. Nous verrons par la suite si d’autres évènements peuvent nous accueillir. On veut des meetings parfaitement encadrés et bien organisés. L’objectif est d’avoir entre 20 à 30 autos à Spa en septembre. »Comment s’est passé le meeting ELMS chez DragonSpeed dans votre nouveau rôle ?« Je m’éclate vraiment dans ce nouveau challenge. Je m’y suis fait assez rapidement même si c’est assez dur de voir rouler l’auto sans soi (rire). Dans ce cas, tu es le point extérieur. Je veux faire passer le message mais l’approche est différente vu que je ne fais pas partie de l’équipage. Le team d’Elton Julian passe de une à deux autos, ce qui représente un gros challenge. Il faut continuer à travailler. Silverstone s’est bien déroulé et j’en retire beaucoup de positif avec une pole, le meilleur tour en course et une 2e place. Le package est nouveau et les pilotes doivent encore apprendre à se connaître. »Le retour à la compétition en 24 Heures Series va en appeler d’autres ?« Pour le moment, une seule course est au programme mais rien n’est exclu pour le futur. Je me languis de reprendre le volant de la Mercedes-AMG GT3. Dès que l’occasion se présente, je suis prêt à piloter. C’est très important pour moi de garder un pied dans la course. »