Auto

Marc Lieb (Porsche) : "Ma priorité va clairement à mon nouvel emploi"

Galerie
WEC
13 fév. 2017 • 16:00
par
lm@endurance-info.com

Deuxième des 12 Heures de Bathurst, Marc Lieb a montré qu’il avait encore une très belle pointe de vitesse, ce dont nous ne doutions pas une seconde. Le tout jeune retraité du programme Porsche LM P1 vient de terminer 2e de la classique australienne sur une Porsche 911 GT3-R du Competition Motorsports partagée avec Patrick Long, David Calvert-Jones et la jeune recrue Matt Campbell.

« Patrick et moi avions toujours parlé de cette course » a déclaré Marc Lieb à Sportscar365. « Nous aimons tous les deux les courses australiennes, nous avons déjà roulé en V8 et Patrick compte plusieurs départs à Bathurst. Je n’ai pas pu disputer cette épreuve ces dernières années car nous étions toujours en essais au même moment. J’étais libre, l’occasion est arrivée. La discussion a été très rapide et tout s’est fait en seulement quelques minutes. Je voulais vraiment disputer cette course. »

Fidèle à la marque Porsche depuis plus de quinze ans, Marc Lieb a découvert la 911 GT3-R lors des essais du vendredi. Cette deuxième place décrochée au Mont Panorama pourrait être le dernier podium de l’Allemand, âgé de 36 ans. Le Champion du Monde d’Endurance en titre et vainqueur des 24 Heures du Mans, écarté du programme LM P1 comme Romain Dumas, pourrait bien se tourner vers un rôle d’ingénieur chez Porsche au sein du département compétition-client.

« Actuellement, mes priorités vont vers mon nouvel emploi qui débutera en avril » a indiqué Lieb. « Je n’ai pas encore décidé si je vais poursuivre mon activité de pilote, voire même si j’ai la capacité à continuer quand l’occasion se présentera. Je suis dans une situation où je ne sais pas si je vais poursuivre ma carrière ou non. J’ai dit à Bahrain que c’était ma dernière course professionnelle, ce qui est sûr. Si des occasions se présentent, nous verrons. Actuellement, je ne cherche pas vraiment à piloter. Ma priorité va clairement à mon nouvel emploi. »

Marc Lieb a confié qu’il avait déjà bien failli mettre un terme à sa carrière il y a plus de dix ans peu après son inscription à l’université pour obtenir un diplôme d’ingénieur automobile. « Lorsque j’étais à l’université, le plan était que je travaille à plein temps dans l’entreprise et participer ponctuellement à des courses une fois le diplôme obtenu » a confié l’Allemand. « Tout a complètement changé et vu comment les choses ont changé, c’était intéressant. » Marc Lieb a précisé avoir perdu une partie de sa passion du pilotage en 2004 après une mauvaise saison en ALMS chez Alex Job Racing, ce qui l’a incité à poursuivre ses études.

« Lorsque j’étudiais, j’ai retrouvé ma passion pour les courses » a expliqué Lieb. « J’ai fini par faire beaucoup plus que prévu. Le plan était toujours de faire 8 courses par an, et au final c’est monté à 14 ou 15. Par la suite, j’ai commencé à travailler à Weissach par demi-journée. Après les études, j’étais en course avec Richie (Lietz), Felbermayr et Proton, où nous avons connu le succès. J’étais capable de gagner des courses, de faire un mi-temps au bureau, un mi-temps en compétition. Le programme LM P1 est arrivé en 2011. J’ai dit ‘ok, c’est la chance que j’espérais' et j’ai fait mon possible pour y entrer. »

L’Allemand a rejoint le programme LM P1 dès le début et a bien aidé au développement de la 919 Hybrid avec une couronne mondiale et une victoire au Mans en 2016. « Terminer comme cela est cool » a confié Lieb. «  Ces voitures ont une très haute technologie avec des vitesses importantes au Mans. Piloter au Mans était certainement la meilleure des choses que l’on peut faire. La combinaison de cette piste avec ces autos est juste incroyable. C’était une formidable expérience et je suis vraiment heureux de l’avoir fait. C’est une vraie chance pour moi. Je pars sur une note positive. J’aurais pu terminé à 45 ans pour ensuite retourner à un emploi de bureau. Ce n’est probablement pas une bonne idée. Maintenant, j’ai encore au moins 30 années de travail, donc je peux faire une belle carrière. »

Commentaires

Connectez-vous pour commenter l'article