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Alex Fontana (Emil Frey Jaguar Racing) : "Tout le monde travaille pour la même chose"

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GT World Challenge Europe
24 juil. 2018 • 9:00
par
lm@endurance-info.com
On doit la participation de la Jaguar GT3 du Emil Frey Racing à son très beau début de saison en Blancpain GT Series Endurance. En arrivant aux Total 24 Heures de Spa, Alex Fontana, Mikael Grenier et Adrian Zaugg pointent à la deuxième place du championnat Silver Cup. De quoi offrir un beau baroud d’honneur à la Jaguar développée par la structure de Lorenz Frey. Avant de rouler en GT, le trio de pilotes s’est fait les armes en monoplace.A 25 ans, Alex Fontana dispose d’un CV long comme le bras : cinq saisons de GP3 Series, une de Formule 2, une de Formule Renault 3.5, une course de Formula E à Londres chez Trulli GP. La saison 2016 a vu le natif de Lugano franchir le pas du GT en rejoignant les rangs de la McLaren GT Academy en Blancpain GT Series tout en pilotant pour le compte de Kia en China Touring Car Championship. Après une saison 2017 au sein du Team AKKA-ASP, on le retrouve avec succès cette saison chez Emil Frey Racing.« Au début de ma carrière, mon père voulait que je reste en karting car c’est une discipline qu’il connaît très bien », a déclaré Alex Fontana. « Un club, appelé le Lugano Karting, faisait rouler Sébastien Buemi, Raffaele Marciello et Nico Müller. Tous ces pilotes viennent du club de Lugano. Des amis m’ont poussé à aller en monoplace, et après avoir bouclé quelques essais, j’ai décidé de me lancer. » Place à la Formula Azzura puis l’Italian GT et l’Euroformula Open où il a décroché le titre en 2011 devant David Fumanelli.« C’est le plus grand championnat que j’ai gagné », se souvient le Suisse d’origine grec. « Après cela, j’ai eu la chance de faire partie du Lotus F1 Junior Team. J’ai roulé en GP3 et testé la Formule 1 en 2013. Jusque-là, ma carrière en monoplace me semblait bonne, même si elle a toujours été difficile car je n’ai jamais disposé d’un gros budget. »L’avenir d’Alex Fontana étant bouché en monoplace, c’est du côté du GT qu’il a décidé de rebondir : « A un moment, j’ai pensé que la monoplace n’était pas l’avenir. Je voulais poursuivre en sport automobile et je me suis vite rendu compte que je ne pourrais pas rouler à plein temps en Formule 1. J’étais assez âgé pour décider par moi-même de passer en GT dès 2016. »C’est maintenant du côté du Emil Frey Racing qu’il a trouvé refuge pour la dernière saison de la Jaguar : « C’est vraiment incroyable de rouler pour Emil Frey Racing qui est une vraie famille. Tout le monde travaille pour la même chose et on peut dire que les mécaniciens, les ingénieurs et les attachés de presse sont heureux dans ce qu’ils font. Avec Mikael et Adrian, nous nous sommes bien améliorés. Ils sont tous les deux très rapides, mais pour être honnête, nous ne pouvons pas nous attribuer tout le crédit de cette voiture qui a été développée en partie par des pilotes, mécaniciens et ingénieurs qui sont maintenant sur la Lexus. C’est donc un travail qui se poursuit d’année en année. C’est bien de terminer la dernière saison de la Jaguar de cette manière. »Alex Fontana partage donc son temps entre la Blancpain GT Series, le China Touring Car Championship et les commentaires des GP de Formule 1 pour Swiss TV : « Mon père m’a toujours enseigné qu'en restant à la maison, les choses n'évolueraient pas. En revanche, si vous êtes à l’extérieur, vous rencontrez de nouvelles personnes et les opportunités suivront. »Le Suisse d’origine grec est facilement remarquable avec son casque distinctif qui reprend les drapeaux des deux pays. Le design est inspiré du casque de Tom Pryce, pilote de F1 gallois décédé en 1977 : « Beaucoup de pilotes font un rappel à des pilotes connus tels que Senna ou Villeneuve. Mon père a choisi le casque d’un pilote qui était l’un des meilleurs de son époque, mais qui n’a jamais réalisé ce qu’il était censé faire car il est malheureusement mort très jeune. Lorsque j’ai débuté et que je pouvais à peine comprendre quelles étaient les pédales d’accélérateur et de frein, il m’a donné ce casque. Pour moi, c’était seulement le même casque que mon père, mais plus tard j’ai découvert que c’était le design de Tom Pryce. J’ai donc décidé de le garder et de me l’approprier encore un peu plus. Le drapeau gallois sur le côté est devenu seulement un dragon, avec l’ajout de mes propres drapeaux, et les rayures noires sont devenues des lignes qui se terminent par des pointes. Le casque fait partie de l’identité d’un pilote, et je n’aime pas voir de changements. Quand les gens pensent à moi, ils pensent à ce design. Je me sens très proche de Tom Pryce est j’aime à penser que nous avons continué à courir ensemble. »

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